Denise Nadeau

Auteure       Blogueuse

Le miracle de la rue King (après le miracle de la 34e rue)

J’avais trois ou quatre ans, je me faisais garder chez un de mes oncles à Sherbrooke. Ce dernier stationnait sa voiture dans son entrée en pente, à côté de chez lui. Ce jour-là, j’étais seule dehors, j’ai « constaté » que la voiture, un vieux modèle des années 50, n’était pas verrouillée. J’ai ouvert la portière, côté chauffeur, je me suis glissée sur le siège et je me suis mise à jouer avec ce qui me paraissait sans doute un jouet, une tige de métal à droite du volant. C’était la transmission. La voiture a commencé à bouger, elle s’est mise en marche, elle a descendu la pente qui était assez abrupte. Elle a traversé le trottoir, la rue King, et une grande partie du parc qui était en face de la maison. Elle s’est finalement arrêtée toute seule, contre un arbre, au bout de la pente, après une longue distance qui m’a paru une éternité.

Je n’avais aucun contrôle sur la voiture. J’en suis sortie en laissant la portière ouverte. J’ai traversé le parc et la rue en courant, je suis entrée dans la maison où je suis allée me cacher dans la chambre où je dormais.

Ce souvenir, plutôt traumatisant, est loin de ressembler à un miracle. D’ailleurs, je ne l’ai jamais considéré comme tel, jusqu’à tout récemment Je me demande maintenant si ce n’était pas un miracle. Quelle bénédiction en effet qu’il n’y ait eu personne sur le trottoir au moment où j’y suis passée, personne non plus dans la rue, ni enfant, ni cycliste, ni automobiliste ! Quel miracle qu’il n’y ait eu personne dans le parc, le long de mon trajet et que moi-même, je n’aie pas été blessée ! Avec le recul, j’en suis venue à croire que mon ange gardien veillait, que j’avais été protégée, que bien des gens avaient été protégés. Cette nouvelle version de mon souvenir m’apaise et me rassure. Je choisis désormais de le voir comme un miracle. Après tout, c’est bientôt Noël et comme les films de Noël que je regarde, cette histoire finit bien. Et je suis là pour la raconter.

Décembre 2023

 

Femmes enchevêtrées

J’ai finalement reçu mon dernier roman qui s’intitule Femmes enchevêtrées et je suis vraiment heureuse de vous le montrer. L’illustration de la page couverture (qui se prolonge sur la quatrième de couverture) est l’œuvre de Bénédicte Delachenal. Mon roman traite de thèmes qui me sont chers, (écriture, rêves, musique), et explore les méandres des relations entre les générations, particulièrement entre mère et fille.

J’ai travaillé sur ce roman pendant plusieurs années, il y a eu plusieurs versions et plusieurs titres. Je pense que j’aurais pu continuer, l’élaguer, l’enrichir, le tourner dans tous les sens, mais à un moment donné, il faut savoir laisser partir. Ça tombe bien. Il est né en septembre, en automne donc, juste à temps pour accompagner les feuilles des arbres qui virevoltent ces jours-ci avant de toucher terre. À mon tour, je le rends à la terre qui l’a nourri. J’espère que vous l’attraperez au vol et qu’il vous apportera un bon moment de lecture.

Si certains d’entre vous souhaitent se le procurer, allez dans l'onglet Librairie. Voilà. Je vous souhaite un bel automne à tous et à toutes. Je vous laisse avec un petit haïku, extrait de Si j’étais un arbre.

Du troisième tremplin

plonge la feuille de chêne

médaille d’or pour l’automne

Quel est votre numéro?

C’était l’été, probablement celui qui a précédé mon départ de la maison pour aller étudier à l’Université de Montréal. Un voisin m’avait offert un travail au Bell téléphone. À cette époque, les interurbains n’étaient pas encore complètement automatisés. Mon travail consistait à demander à la personne désireuse de faire un interurbain : Quel est votre numéro ? J’inscrivais celui-ci sur une carte rectangulaire et/ou le pitonnais sur un clavier. J’ai oublié les détails, mais je suppose que la communication s’établissait par la suite et qu’on facturait les frais au client.

Mon emploi m’obligeait à travailler le soir, de 3h à 11h ou de 4h à minuit. Les appels étaient beaucoup moins nombreux que dans la journée. J’avais beaucoup de temps libre, mais il m’était interdit d’avoir un livre dans mon espace de travail. Je me suis donc mise à écrire des poèmes à l’endos des cartes à ma disposition. De retour à la maison, je les transcrivais dans un carnet ou dans mon journal. J’en ai rempli un bon nombre de ces cartes.

Un travail somme toute plutôt ennuyeux m’a permis de m’épancher, de donner libre cours à bien des émotions au cours de l’été. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas en poésie. J’écrivais déjà beaucoup depuis plusieurs années, j’avais un journal personnel, j’avais même écrit un roman, mais pas l’ombre d’un poème. Ça m’a beaucoup servi dans les mois qui ont suivi pour célébrer mes émois amoureux et par la suite pleurer un amour perdu. Des années plus tard, certains de ces poèmes se sont retrouvés dans mes romans-jeunesse. La vie est parfois étrange et n’en finit jamais de nous réserver des surprises.

Janvier

Le mot janvier vient du latin Januarius, en l’honneur du dieu romain Janus, le dieu des portes, des commencements et des fins. Lié au passage du temps. Il est représenté dans la mythologie latine par un visage à deux faces (bifron), une face tournée vers le passé et l’autre vers l’avenir, l’une regardant devant, l’autre derrière. En ce qui nous concerne, il chevauche 2022, qui a pris fin il y a quelques jours, et 2023 qui ouvre ses portes. Ce n’est pas pour rien qu’on dit de Janus qu’il est le dieu des portes. Il en ferme une et en ouvre une autre.

Afin de trouver des informations sur ce sujet, je suis allée chercher dans ma bibliothèque du sous-sol mon Dictionnaire des symboles. Quelle surprise j’ai eue en ouvrant la première page. Il y avait, écrits à la main, des vœux de la part de l’une de mes grandes amies, des vœux qui soulignaient notre amitié, si touchants que j’en ai eu les larmes aux yeux.

Je ne m’en rappelais pas, mais c’est elle qui m’avait offert ce livre en 1986, à l’occasion de mon anniversaire. Par hasard, c’est son anniversaire à elle aujourd’hui. Je lui ai téléphoné et je lui ai lu ce qu’elle m’avait écrit en 1986. Bien que mon amie se soit éloignée de moi d’une certaine manière, car sa mémoire lui joue des tours dit-elle, l’essence de notre amitié s’est révélée dans cet événement tellement significatif. Nous avons ri et pleuré ensemble au téléphone.

Plus que jamais, le passage du temps était pourtant évident. On ne se doutait pas en 1986 et même avant, lorsque nous nous sommes connues, (cette amitié a plus de 50 ans) qu’un jour les choses changeraient, que nous ne serions plus les mêmes. Heureusement, l’essentiel, ce qui se passe au niveau du cœur, est resté bien vivant et est encore présent aujourd’hui. Les liens qui viennent du cœur et traversent le temps sont éternels, j’en suis sûre maintenant.

C’est ce que janvier m’a apporté cette année. Et c’est ce que je vous souhaite pour cette année.

Des mots pour l’automne

Je fais le tour des vivaces de mon jardin. Elles reviennent d’année en année, font leur temps et s’éteignent doucement. Justement, je voulais mettre un statut aujourd’hui sur l’impermanence des choses. N’est-ce pas ce que nous enseignent les fleurs ? Elles naissent sur la branche d’un arbre, sur la tige d’un arbuste, vivent quelques jours et bientôt, bien trop tôt pour moi, leurs pétales jonchent la terre.

Elles n’en font pas toute une histoire. Même dans leur déclin, dans le vert de leur feuillage qui se meurt, elles offrent leur beauté. Le vert vire au jaune, au rouge, au rouille. Ces dames se retirent pour la saison froide. Peu à peu, je laisse partir l’été, je cesse de regarder en arrière et je me range du côté de l’automne.

Ça goûte bon l’automne.

Bonne année 2022

Avant que janvier ne se termine, je viens vous souhaiter une bonne année, la meilleure si c’est possible, malgré tout ce qui se passe. Je ne prends plus de résolution depuis belle lurette, mais j’ai tout de même un souhait pour cette année : m’enraciner dans le moment présent. Ce fichu moment présent, on en parle tellement, c’est presque un cliché, représente un grand défi. Il est tentant de penser que tout était mieux avant, que tout ira mieux après, mais c’est une illusion. Si je suis incapable d’extraire d’aujourd’hui ce qu’il m’apporte, d’accepter ses hauts et ses bas, d’accepter ce qui est, (j’admets que ce n’est pas toujours facile), comment pourrais-je apprécier le contenu de demain?

Quand je me sens anxieuse face à ce qui pourrait surgir de l’avenir, je ramène mon attention à maintenant, à mon corps, à la tâche que je suis en train d’effectuer, à l’eau que je bois, au pain que je mange.

C’est un entraînement de l’esprit. Je me réjouis d’avoir commencé cet entraînement il y a quelque temps déjà. Mon intention pour cette année: le poursuivre, étirer et renforcer ces muscles qui augmentent ma souplesse et me permettent de m’adapter aux événements avec une certaine quiétude. 

Une chanson qui vient de loin

Mon âme alors rayonne / Et tout en moi chantonne… Je me rappelais uniquement ces deux lignes et la mélodie d’un petit bout du refrain. Je pensais l’avoir apprise dans la chorale du collège, mais non, si ça avait été le cas, j’aurais encore en mémoire l’air et les paroles, au moins quelques lignes de plus.

Avec seulement ces quelques mots, je suis allée sur Google et j’ai retrouvé les paroles et le titre, Le vieux sapin. Sur YouTube, j’ai écouté quelques versions, pas vraiment intéressantes de mon point de vue. Et puis, j’ai découvert une interprétation qui m’a accroché le cœur. C’était celle de la famille de Louise Portal, au moment où cette dernière accordait une entrevue à Suzanne Lapointe en 2006. Son frère et ses sœurs la chantent exactement au rythme où je suis certaine de l’avoir entendue, probablement dans la famille de maman, dans un lointain passé, dans ma toute première enfance. Tante Madeleine au piano, mes tantes et oncles, cousins, cousines, qui chantent tous ensemble autour du piano. Quel bonheur!

Je la porte dans mon corps cette chanson. Chanson de joie pour moi. Je suis en train d’en apprendre les couplets dans un album de La bonne chanson que j’ai retrouvé dans la musique héritée de ma mère. Et parfois, je me joins aux Portal pour chanter avec eux. J’ai l’impression que ma mère est près de moi et que je chante avec elle, entourée de ses frères et sœurs.

Paroles et musique : L’abbé Hector Nadeau. La bonne chanson.

Une insomnie féconde

Je ne m’endormais pas, je me suis levée avec l’intention de faire un peu de ménage dans mon bureau. J’ai sorti de mon placard une chemise dans laquelle il y avait des articles de revues que j’avais conservés parce que je les trouvais intéressants. Évidemment, plutôt que de jeter ces articles, je me suis mise à les lire. J’en ai jeté très peu.

Cette nuit-là, j’ai relu en diagonale une entrevue avec l’auteure de Femme qui court avec les loups, la psychanalyste jungienne Clarissa Pinkola Estés. Elle parle de l’artiste blessée, une créatrice, visionnaire, écrasée par une culture qui considère l’art comme un à côté. Elle applaudit les femmes qui ont propulsé leur œuvre dans l’espace public. C’est une double réussite, affirme-t-elle, elles sont parvenues à créer et elles ont échappé à un monde qui favorise l’uniformité. Quelques lignes m’ont particulièrement touchée.

«... parfois, la timidité d’une femme, son hésitation à montrer son travail, est le symptôme d’une blessure. Elle est réticente à exposer sa création car elle la considère inachevée… Une femme qui peine à mettre son œuvre au grand jour a probablement été contaminée, elle a intériorisé une voix intérieure menaçante qui lui a fait croire qu’à moins de présenter une œuvre parfaite, il serait humiliant pour elle de la lancer dans le public... »

« Il y a plusieurs façons de recadrer cela. Il faut avant tout trouver votre véritable voix, créer une œuvre qui soit la plus personnelle possible. S’il n’y a pas d’issue pour votre voix, vous devez en créer une. Par exemple, récemment, j’ai encouragé des femmes dans la communauté psychanalytique professionnelle à cesser d’attendre après leurs revues professionnelles, à cesser d’attendre le sceau d’éditeurs aux goûts étriqués, à cesser d’attendre tout court, pour publier leur travail… Attendre d’être reconnues, entendues, publiées, rend les femmes plus silencieuses encore…

Avec la technologie moderne, elles peuvent imprimer leur texte, le brocher, le publier, et le partager avec le monde extérieur. » « J’encourage aussi les femmes à citer le travail d’une autre femme lorsqu’elles écrivent leur essai. Cela a le même effet que des femmes qui travaillent ensemble sur une courtepointe; chacune fait son travail individuellement, mais toutes travaillent ensemble pour créer une œuvre beaucoup plus vaste. »

J’avais bien besoin d’entendre ces paroles qui sont une approbation, une bénédiction même pour le chemin que j’ai moi-même emprunté depuis quelques années. J’aime beaucoup cette dernière image de la courtepointe collective. Je fais partie de ces femmes qui travaillent ensemble pour créer une courtepointe. Bien contente d’avoir conservé cet article, et ce ne sera pas cette fois-ci que je le jetterai, car il est encore d’actualité. Et je vais peut-être relire Femmes qui courent avec les loups.

New Age Journal November/ December 1992  Femmes qui courent avec les loups    Clarissa Pinkola Estés le 9 octobre 2019

J’ai souvenir d’une ancienne étudiante dans ma classe, très inquiète au sujet de son avenir. Le débit de sa voix, saccadé et rapide, traduisait son anxiété face aux défis qu’elle et son mari devraient relever pour s’adapter à leur nouvelle réalité. Elle était si perturbée que ses propos étaient à peine compréhensibles et je pense bien que ce jour-là, tous les autres étudiants et moi-même avons perçu et peut-être même capté ses craintes.

— Respire, lui ai-je dit.

Facile à dire quand il n’est pas question de soi-même mais d’une autre personne. Peut-être qu’en lui faisant cette suggestion ce jour-là, je me parlais aussi à moi-même. Respire, toi aussi. C’est dorénavant mon souhait et ma pratique. Respirer, physiquement bien sûr, inspirer, expirer, prendre une bouffée d’air, mais aussi dans le sens de s’accorder une pause dans la journée, dans une situation stressante, de se permettre un moment de recueillement ici et là, pour se recentrer, se nourrir, refaire le plein ou simplement se déposer. Respirer afin d’accueillir l’impatiente, l’inquiète, ces parties de moi qui me mettent parfois des bâtons dans les roues et sabotent mes projets et mes entreprises.

Depuis l’hiver dernier, j’apprends les rudiments de la pleine conscience avec le Dr Sophie Maffolini. Je suis même une formation pour l’enseigner. Je médite maintenant tous les jours. Avec grand plaisir, car j’apprends beaucoup et j’en récolte de nombreux bénéfices. Ce n’est pas une panacée, il n’y a rien de garanti, mais c’est sûrement bon pour ma santé, (possibilité d’une meilleure gestion du stress, des émotions, de l’anxiété, de la douleur, de l’inflammation, possible renforcement du système immunitaire et plus encore). C’est surtout excellent pour trouver la paix intérieure et augmenter la qualité de présence à ma propre vie. C’est dans le calme que je tourne mon regard vers ce qui nécessite mon attention. C’est dans le calme que me vient la connaissance de l’essentiel.

Je viens tout juste de méditer. Dehors, il fait tempête. Les bourrasques de pluie et de vent se succèdent. Je reste calme.

Respirer en tout lieu, en tout temps, en toute chose. Respirer entre les mots, entre les lignes, entre les événements.

 

Méditer sans complexe, Dr Sophie Maffolini, Les Éditions Cardinal.

Un conte de fée

Lors d’une fête de famille, dimanche dernier, vers le milieu de l’après-midi, je me suis retirée des îlots de conversations des adultes. Je me suis assise à l’ombre, un peu plus loin, dans une chaise de jardin. Une petite fille (elle a six ans) s’est approchée de moi. On a décidé, elle et moi, d’écrire une histoire dans laquelle il y aurait une princesse, des licornes, des fées, des arcs-en-ciel et plus encore. J’ai noté tout ce qu’elle m’a dit sur un bloc-notes que sa grand-mère nous avait apporté entre-temps, je lui ai posé des questions et j’ai fait ma part dans ce conte, bien sûr.

 

Pleine conscience

J’expérimente (je suis en train d’apprendre) la méditation de pleine conscience. Je m’entraîne à concentrer mes pensées sur ce que je fais, au moment que je vis. Pas besoin de vous dire qu’elles courent dans toutes les directions et que dans les quelques minutes que je consacre à cet exercice, je dois les ramener souvent dans le droit chemin... Par exemple, en faisant la vaisselle un soir, je me concentrais sur les bulles de savon, le cliquetis des assiettes, l’eau qui ruisselait sur les ustensiles, et soudain, j’étais rendue sur Facebook... Oups ! J’avais perdu la pleine conscience… Comme bien d’autres choses, cela demande de la pratique.

Au sujet de Fenêtres

Mon recueil de nouvelles, Fenêtres, a deux ans cette semaine. Je ne l’avais pas relu depuis sa publication. J’ai ouvert une page au hasard ce matin, et je suis tombée sur Outre-père. Le temps a fait son œuvre et la distance aidant, j’ai relu Outre-père comme si je n’étais pas celle qui l’avait inventée. Et elle m’a plu.

Ces nouvelles ont été écrites au cours de mes années d’enseignement. À cette époque, avec les enfants à la maison et l’école à temps plein, même si j’écrivais beaucoup, il me restait peu de temps pour mener mes projets à bon port. C’est seulement en 2017 que je les ai finalement rassemblées pour en faire ce recueil.

Ne cherchez pas de grands rebondissements dans ces nouvelles. Je ne fais pas dans le genre suspense. Les histoires sont plutôt intimistes. Je crois que l’intention qui les anime, pour la plupart d’entre elles, pourrait réunir les mots-clés suivants : amour, cheminement intérieur, connaissance de soi, résilience, guérison. À un moment donné, j’avais même intitulé mon recueil Nouvelles croyances, indiquant ainsi que les personnages pouvaient, à partir d’un moment charnière ou d’un événement déclencheur, modifier leurs croyances et donner une nouvelle direction à leur vie.

Pour m’amuser, j’avais fait la carte du ciel de Fenêtres au moment de sa naissance. Je ne dirais pas que ce sont là des prédictions, c’étaient plutôt des visualisations, voire des souhaits et ça me fait encore sourire.

Pour l’anniversaire de mon recueil, je lui offre en cadeau ces images amusantes et je les partage avec vous.

La carte du ciel de Fenêtres

Fenêtres est Bélier ascendant Cancer. Le feu et l’eau. Le soleil, conjoint à Vénus, est au milieu du ciel, dans la maison 10, celle de la carrière. La lune, qui gouverne le Cancer, est en Verseau, dans la maison des voyages, des études et aussi de la spiritualité.

Verseau et Cancer ne vont pas nécessairement bien ensemble car la lune demande un foyer mais, en Verseau, a besoin d’indépendance et de larges horizons (Maison 9). Heureusement, un trigone avec Jupiter en Balance devrait lui donner l’expansion nécessaire pour prendre son envol et intégrer ces éléments d’indépendance, de liberté à son besoin de foyer.

Plusieurs planètes en Bélier : le Soleil, Vénus, Mercure (qui représente le mental, les transactions aussi ) et Uranus. Tout ce beau monde en Bélier, donc en signe de feu, pourrait apporter beaucoup d’élan à ce recueil et lui réserver des surprises. Ce recueil a vraiment des ailes qui lui font entreprendre sa carrière dans le monde, et je lui prédis une belle ascension, un superbe parcours. Je préfère offrir ces images sympathiques à la mise au monde de ce recueil plutôt que d’envisager une sombre issue, de déprimer ou de me plaindre éventuellement que rien ne va plus.

Partager ce que j'apprends

Une amie m'a encouragée à créer mon propre blogue. Elle me lirait avec plaisir, dit-elle. J'ai hésité. Avais-je quelque chose à offrir aux autres? Est-ce que quelques personnes auraient le goût de me lire? Et qu'est-ce que j'écrirais dans ce blogue?

Peut-être simplement ce que j'apprends moi-même au fil des jours.

Mieux aimer mes proches, mieux communiquer avec mon compagnon de vie et mes enfants, entretenir l'amitié, cultiver la confiance, gérer mes émotions. Je n’utiliserais pas ce mot, gérer, trop vaste, trop vague, je nommerais une à une les émotions au moment où elles se présenteraient à ma porte.

Tellement de choses à apprendre dans cette vie qui est la mienne. Heureusement, j'aime l’étude et il m’arrive de voir la vie comme une école.

N'ai-je pas passé une grande partie de ma vie personnelle et professionnelle dans une école ? J’ai donc pris ce risque de m’exprimer dans un blogue. Pour diminuer les craintes de m’exposer en public, je me suis dit ceci :

Si quelqu'un n'aime pas ce que j'enseigne, il peut toujours changer de groupe ou quitter l'établissement. Personne n'est obligé de rester dans ma classe, personne n'est obligé d'accepter ce que je dis. Je l'offre et c'est tout. Chacun en fait ce qu'il veut.

Je ne détiens pas la vérité. J'ai seulement les enseignements que la vie a mis et continue de mettre à ma portée, en fonction de ce que je suis.

Voilà qui a mis un terme à mes hésitations.

Chaque jour apporte son lot d’apprentissages. Nous sommes sans cesse à l’aube d’une autre étape de notre vie car elle n'est jamais pareille. Un nouveau cours va commencer. Qu'est-ce que cette classe a en réserve pour moi, qu'est-ce que le professeur a préparé ? J'ai hâte. Et c’est ce que je partage avec vous si vous le souhaitez.